dimanche 8 septembre 2013

Dimanche 08/09/13 : La Guervilloise , waouh !!

Le 8 septembre, une date pas comme les autres, puisqu'il s'agit de mon anniversaire :-) . Il fallait donc une belle rando et nous avions opté pour la Guervilloise, après que Bastien nous ait fait un récit dithyrambique de sa participation en 2012. Entre temps, on avait testé le parcours cet hiver, ce qui nous avait convaincu du coté exceptionnel de l'endroit mais aussi que le terrain ne faisait pas très bon ménage avec la pluie. Inquiétude donc pour la météo en début de semaine, on ne compte plus le nombre de mails avec les réflexions métaphysiques sur la monte pneumatique. Benoit d'abord réticent se laisse convaincre, Eric, Seb, Patrick et Bastien sont partants aussi. Pour compliquer un peu les choses, ma fille organise une soirée à la maison pour ses 18 ans samedi soir. On décide finalement d'aller dormir à l'hôtel, ce qui amuse beaucoup le petit frère. Comme j'ai mis le vélo dans la voiture, on prend aussi la voiture de madame, voyant tout cet équipage, la réceptionniste s'inquiète de savoir si nous avons fait bon voyage. On la rassure, les 1500m qui nous séparent de l'hôtel ont été franchi sans difficulté majeure :-) . Lever matinal et je file chercher un Benoit encore moyennement réveillé et qui s'inquiète de cette nouvelle manie des départs ultra matinaux. Mais la fin justifie les moyens ! Nous voilà en route pour Guerville sous un ciel limpide dénué du moindre nuage.

Arrivée à Guerville à 7h45, il y a déjà du monde sur le parking et on met un petit bout de temps à se garer tout au fond. Nous filons aux inscriptions où nous retrouvons le reste de l'équipe, il fait bien frisquet, je ne regrette pas le coupe vent et les manchettes. Et nous voilà partis, après avoir prété à Bastien 2 GPS, car il semble que son Sportiva sous-estime les temps de roulage, il s'agit donc d'une expérience statistique pour comparer les résultats. A peine quelques centaines de mètres et ça monte déjà, et pas qu'un peu, c'est même super raide au point qu'on met pied à terre sur 10m pour passer un talus surement montable quand on connait les lieux en prenant un peu d'élan avant. Nous filons avec Eric et Bastien jusqu'à réaliser qu'il n'y a plus personne derrière. On attend quelques minutes, Patrick a eu un souci avec son obus de valve, et c'est reparti. Nous voilà dans le vif du sujet, l'orgie de singles commence. Difficile d'expliquer à quoi ressemble ce parcours, c'est tout simplement génial. Ca tournicote dans tous les sens au milieu des bois, le guidon de 700 du Gaea me pose parfois quelques soucis et j'ai du mal à suivre le rythme de Bastien qui fonce entre des arbres qui me semblent parfois bien près et m'incitent à ralentir. Son cintre ne fait que 640 et ça se sent. Il y a des bosses, des talus, des marches, des pierriers, des lianes, des souches, des descentes, enfin, il y a tout ce qu'on rêve pour faire du VTT ludique mais surtout , tout passe sur le vélo !   Vers le km 11, crevaison pour Bastien et pour des dizaines de vététistes, il y en a partout au bord du chemin. A ce point,  ça sent la malveillance.
Heureusement, mon Race King Protection semble remplir son office, RAS de mon côté. Bastien regonfle après avoir remis un peu de préventif et tout rentre dans l'ordre ... pour l'instant. Je prends un plaisir absolument immense sur ce parcours, tout y est : beau temps, tracé exceptionnel, organisation au top et les jambes qui suivent , le pied, vraiment ! Nous arrivons au ravito 1 vers le km 18, petite pause, avant de repartir pour les tours de manège. Je tente de suivre Bastien, ça semble jouable, jusqu'à l'arrivée dans un single qui ressemble aux Cadoles : tout en montagnes russes avec des pierriers. Bastien passe devant un concurrent in extremis à l'entrée, je reste coincé derrière, il ne met pas beaucoup de bonne volonté à me laisser passer. Un peu frustrant car il faut garder beaucoup de rythme pour bien enrouler toutes les difficultés. Finalement, je parviens à dépasser, j'appuie mais je doute de récupérer Bastien. A la sortie, je vois le maillot vert de Seb qui revient. J'en remets une couche dans une bosse raide, et j'en profite pour me tromper de chemin partant quelques centaines de mètres sur un mauvais itinéraire. Demi-tour, je retrouve le balisage, et une zone absolument géniale. Ca tourne tellement qu'il y même des rubalises sur le coté pour nous guider. Je suis super content de tout passer sur le vélo, merci mon 29"qui m'a permis plusieurs fois de m'arrêter sur des virages à angle droit en montée, le temps de tourner le guidon et de repartir. Je me souviens d'un d'entre eux où la bosse qui suivait se terminait par un panneau "et là, on rigole moins?". Et ben si, on rigole toujours, c'est même la grosse banane, le parcours est GENIAL ! Et derrière un sentier super fluide, tout en virages relevés. Quel extraordinaire terrain de jeu ! J'y resterai bien toute la journée. Passage plus roulant à flanc de colline, on arrive sur une grosse montée où tout le monde est à pieds, pourtant, ce n'est pas la pire. Je suis étonné de voir Bastien juste devant moi, au point de douter que ce soit lui, mais si, il a encore crevé. Regroupement général au ravito 2 au sommet, toute l'équipe est à nouveau réunie.
Le redémarrage pique les jambes, car après quelques centaines de mètres, nous montons une bosse interminable et très raide dans sa première partie. Je suis dans la roue du Benoilator, encore à la recherche de sa forme après son retour. Sur le plat ensuite, Eric accélère et je saute dans sa roue. Nous allons rouler bon train jusqu'à l'arrivée. Un grand moment, car dans les singles, c'est un sacré match. D'un coté, les grandes jambes d'Eric sur son vélo à petites roues et du mien, mes petites jambes avec des grandes roues. Le match s'avère équilibré ! Avantage à Eric dans les virolos, mais les passages techniques de toute sorte qui pimentent le parcours donnent un net avantage au 29" qui survole facilement les obstacles. Il faut rester super concentré, ça passe pas loin des branches en permanence, difficile d'anticiper, ça tourne tellement qu'on ne voit que 10m devant. Le cardio est bien sollicité et je suis plus essoufflé à la sortie de chacun de ces passages qu'au sommet des côtes ! Mais quel bonheur ! J'ai vraiment pas envie que ça finisse et les jambes continuent de tourner toutes seules me permettant de profiter à fond de ce grand huit magique. Entre les passages en forêt, quelques allées permettent de récupérer un peu, ce qui aide à encore mieux profiter du single suivant. Bon allez, faut que le dise, je ne suis pas sûr de m'être déjà autant amusé sur mon VTT. Chers organisateurs Guervillois, soyez vénérés pour l'éternité, c'est TROP TROP BIEN !!! Et voilà le dernier ravito ... à 500m de l'arrivée, on continue avec Eric, et nous croisons Pedalator et Mary dans la montée finale. Petite discussion bien sympathique, la pauvre Mary a le bras en écharpe mais le sourire quand même. Nous voilà à l'arrivée, un sandwich coca, Bastien nous attendait et le reste de l'équipe arrive quelques minutes plus tard, on se raconte nos expériences, tout le monde a le sourire, waouh, quel parcours !! Encore BRAVO ! Ah tiens , j'en ai même oublié que j'avais encore mal à l'épaule avant de partir :-). 53,8 km , 1200m de D+ et 3h40 de roulage au GPS.

On discute avec Pedalator , merci Mary pour la photo

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon anniversaire JP !!!!
Sacré cadeau cette rando non ?

Eric

bast92 a dit…

Alors là on a loupé une occase de se boire une petite coupinette de Champ :-(
Faut le dire les gars quand c'est votre anniv !

En tout cas JOYEUX ANNIVERSAIRE à notre JP !!!!

Effectivement un sacré beau cadeau cette Guervilloise 2013, j'ai pris encore plus mon pied qu'à la Granit, c'est pour dire ...

khs91 a dit…

Oui, un vrai cadeau d'anniversaire cette Guervilloise. La prochaine fois, j'amène le champagne ... pour l'arrivée :-) .

Anonyme a dit…

Bon anniversaire JP. Voilà c'était l'argument qui manquait pour que je vienne.
Et bien quand je lis tes exploits je me dit que tu tiens une super forme.
Tenir la roue d'Eric ce n'est pas donné à tout le monde. Bravo !