samedi 14 décembre 2013

Vendredi 13/12/13 : La Nuit des loup-iotes 2

La sortie nocturne de la semaine dernière m'avait laissé un si bon souvenir que j'étais pressé de recommencer. En cette période tendue chez PSA pour ceux qui suivent l'actualité, rien de tel pour décompresser et passer un bon week-end. Patrick est impatient de tester Bleau la nuit, Stéphane et Xavier sont partants aussi,  Bastien pas dispo et le reste de l'équipe se demande quelle mouche nous pique pour se lancer dans une pareille expédition. Le PIB de la Chine est en hausse rapide avec le nombre de lampes commandées sur internet ! Quel succès pour la petite lupiote magique. J'ai maintenant confiance dans le dispositif et allège le vélo en ne montant qu'un seul éclairage au guidon en plus de la frontale sur le casque. En l'occurrence, je remplace cette dernière par une mini-torche à haute intensité, plus facile à fixer solidement avec un collier rilsan. Petite inquiétude vendredi matin, un front chaud approche et quelques gouttes sont annoncées par la météo aviation. Patrick s'inquiète en fin d'après-midi : il y a du brouillard. Bah , rien de tel pour échapper aux loups, c'est donc positif. J'arrive en avance vers 19h30. Xav, rentré trop tard, m'envoie un SMS pour s'excuser, il reste à la maison. Je rentre dans la forêt et en quelques mètres, je vois un troupeau de biches, et une horde de sangliers en arrivant au parking ! Il y a plein de bestioles ce soir . Je me dis qu'il fait bien sombre sur ce parking, et reviens à l'entrée de la forêt , plus sûr pour laisser la voiture. Patrick me rejoint, il se met à tomber quelques gouttes mais cela stoppe à l'arrivée de Stéphane. Je mets quand même une veste de pluie contrairement à Patrick pendant que Stéphane a même prévu un surpantalon étanche. Nous voilà partis, on voit une biche dans la forêt sur la grande allée. Puis nous rejoignons l'itinéraire de départ classique, à ma grande surprise, nous passons la montée impossible, Stéphane dans ma roue suit fidèlement la trajectoire idéale et je l'emmène ainsi au sommet. L'idée est ensuite de rejoindre le single qui descend vers la Faisanderie.
 
Petite pause débâchage pour Stéphane, et nous nous lançons dans le faux plat descendant. Séance de jardinage après avoir loupé la bonne trace de 10m, pas évident les petits sentiers tournicotants dans le noir. Il commence à pluvioter mais ça ne dure pas. Un beau devers en virage nous tire quelques exclamations, et nous sommes à la Faisanderie, enchantés. La remontée nous réchauffe, avant de traverser vers la Croix d'Augas sur des sentiers sympas. Arrêt technique, une des lampes de Patrick s'est dévissée de son support, mais j'ai de quoi réparer. Puis on découvre une zone rocheuse qu'on ne reconnaît pas du tout. Quelques portages, surement évitables de jour. Nous empruntons les "bosses de Xav" , je suis tout content de passer les toboggans en rythme, mes petits camarades ont plus de mal, pas évident de se lancer tout schuss dans le noir et si on manque de vitesse, la remontée devient très sportive ! Nous descendons ensuite sur Denecourt. Patrick a des soucis avec son dérailleur qui se dévisse, la chaine vrille un peu. La remontée sur Denecourt est difficile, les rochers sont mouillés. Nous n'oserons pas nous lancer dans la descente avec les escaliers, trop glissante. D'ailleurs quelques mètres plus loin, je pars en glisse sur des racines, redresse in extremis mais ... face à un arbre, j'ai juste le temps de sauter du vélo, pas de bobo, ouf j'ai eu chaud. Nous allons chercher le magic single, la pluie s'intensifie, Patrick a froid et n'ayant pas de frontale, il est souvent plongé dans le noir dans les virages serrés, ce qui donne un côté très "sinueux" à sa trajectoire, à croire qu'il a mis de la vodka dans le camel. Stéphane est mort de rire. La forêt est calme, mais je suis surpris de voir le trafic sur la route devant nous, des dizaines de phares qui défilent. "Tu as vu la bête devant" me demande Stéphane. "Ah non, zut je regardais les voitures". "Ce ne sont pas des voitures ..." . "!!! c'est vrai, ça , il n'y a pas de route ici !! " . "Mais alors, les phares , c'était en fait le reflet de nos lampes dans les yeux de ...  , de quoi au fait ?? " . Troupeau de biches, horde de sangliers, meute de loups, vu le nombre, les trois ensembles ?  Le single est dur à lire avec les feuilles et la pluie, je rate un virage, veut donner un coup de guidon pour revenir sur la trajectoire mais je le fais pile sur une racine et paf à terre ! On zappe la montée des Vestiges en restant sur la Butte Saint Louis pour raccourcir le retour effectué via Cuvier Chatillon . Au final 33km en 2h38 de roulage pour 400m de D+, une sortie ludique mais un peu gâchée sur la fin par une pluie tenace.

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