dimanche 27 avril 2014

Dimanche 27/04/14 : Barbizon

Initialement, j'avais tracé un parcours spécial entraînement Granit entre Verrières, Meudon, Versailles avec environ 1800m de D+. Mais la météo peu engageante de ce week-end et la pluie qui tombe sans discontinuer la journée de samedi m'incitent à revoir mes plans. Ce sera donc un retour à Barbizon, avec un parcours quand même bien tonique au programme. Pas beaucoup de réponses à ma proposition : Eric sèche après 200km sous la pluie, Bastien a prévu du technique à Bleau , comme d'hab :-) , finalement il ne reste que Patrick qui a organisé une après-midi "mécanique" sur son Nerve pour en finir avec le dérailleur ensorcelé. Dimanche matin, je me lève à 6h30. Quelques gouttes dehors, la météo n'annonce pas de pluie sur Barbizon mais Patrick prend un coup au moral en ouvrant les volets et décide de faire une matinée couette. Bastien renonce aussi à son parcours. Bigre, le soleil de ces dernières semaines a transformé mes camarades en chochottes :-) . Faut pas pousser quand même, on a déjà connu mille fois pire. C'est pas comme ça qu'on prépare une Granit les amis. Faut un moral de guerrier ! Du coup, je m'accorde un petit dej tranquille et je regarde sur RedBull TV le départ de la 2ème manche de coupe de monde XC en direct. Absalon semble bien parti lorsque je quitte la maison et j'en aurai la confirmation au retour, 2 courses, 2 victoires, la saison commence bien. J'arrive sur le parking à 8h20 pour un départ à 8h30. Il y a pas mal de groupes de vététistes ce matin. Il bruine un peu mais rien de gênant et ça s'arrête rapidement. J'attaque le single du Rocher Cuvier Chatillon, un vrai plaisir de retrouver le terrain technique de Bleau. Le Cube fonctionne à la perfection, depuis la réparation du bras, le problème d'indexation des vitesses a disparu, cela venait surement d'une perte de rigidité de l'arrière. J'attaque rapidement le premier plat de résistance du jour avec trois grosses montées sur le flanc du single en devers. Je suis surpris de l'adhérence du Rocket Ron arrière que j'ai laissé pour voir et je viens à bout d'un passage bien chaotique truffé de racines humides sous les yeux étonnés de deux vététistes en sens inverse qui venaient de parier sur mon échec. Merci à eux pour le petit plus de motivation qui fait la différence. Le soleil brille maintenant, pensée émue pour ceux qui ne sont pas venus, je ne résiste pas au plaisir d'envoyer un SMS.
Prochaine étape, la montée des Vestiges. Je m'y reprends à trois fois pour passer les premiers mètres qui ont énormément raviné et nécessitent de trouver une nouvelle trajectoire. A ma grande surprise, le reste passe facilement. Je tire assez long avec le 30x42 et ça aide à passer sur l'élan ... tout en faisant travailler les gambettes, faut quand même pousser fort ! Ca me donne confiance pour la difficulté suivante qui nous résiste depuis longtemps, le célèbre passage "Remiremont". Le voilà, il faut garder de la vitesse pour passer la grosse racine finale. Je donne tout ce que j'ai , et CA PASSE ! Yes ! La journée est déjà réussie :-) . Encore un beau raidar à grimper, me voilà dans le Rocher Saint Germain avant de rejoindre la Grotte aux Cristaux et un de mes passages favoris, j'adore ce single.
Direction Denecourt et j'ai la mauvaise surprise de découvrir qu'un bout du Magic Single est condamné, entouré de grillage. Heureusement, la suite reste accessible. Montée technique sur Denecourt, je m'y reprends à deux fois pour passer dans une zone de cailloux pointus où il ne faut pas se tromper de trajectoire. Puis descente sur Fontainebleau avec de remonter par les Martyrs ( rien que le nom fait mal aux jambes ) puis d'aller jouer dans les bosses de Xav qui paraissent plus petites depuis que j'ai découvert celles de Verrières. Néanmoins le passage reste super fun. Arrivé à la route, d'un coup, c'est le déluge. J'ai juste le temps d'enfiler le Kway, on ne voit plus à 10m. Mode sauve qui peut, je décide de couper par les grands chemins pour revenir à la voiture le plus rapidement possible. Avec la pluie, je ne vois plus grand chose et je fais quelques erreurs de navigation qui m'emmènent jusqu'à l'hippodrome de la Solle. Grosse descente à la clef où je suis moyennement rassuré, ça glisse énormément et je ne vois rien. Mais tout se passe bien, j'arrive sur le grand chemin le long de la N7 et me retrouve au point de départ après 3h de roulage, 39,4 km et 700m de D+ pour une sortie raccourcie mais bien agréable malgré tout.  Le soleil est revenu. Finalement, la météo m'aura été favorable.

vendredi 25 avril 2014

Vendredi 25/04/14 : le retour de l'Arme Fatale

Reco à Verrières ce vendredi soir pour fignoler un parcours que je prépare pour dimanche. Je suis déjà venu mercredi avec l'Intense , mais aujourd'hui, le Cube est de retour sur le terrain. Quel bonheur de retrouver ce vélo qui est vraiment agréable à piloter, à la fois réactif et confortable, super efficace en montée comme en descente. Un grand merci à Composite Doctor pour la réparation, bluffante, le bras arrière est comme neuf.  2h de roulage pour 21km et 500m de D+, ce qui permettra de commencer dimanche par une boucle nouvelle qui donnera 600m de D+ en 14km. Je sillonne la zone des "toboggans" découverte récemment et les essaie les uns après les autres. Sensations garanties :-).

dimanche 20 avril 2014

Dimanche 20/04/14 : La Viking VTT

En me promenant sur le forum de VV, je découvre que la Viking VTT a lieu ce dimanche à Bonnières sur Seine. C'est à l'ouest de la boucle de la Seine que je survole souvent en avion et c'est le même coin que la Garennoise, une rando qui nous laisse d'excellents souvenirs. Deux boucles annoncées : 35+45km avec 900m de D+ sur chacune pour 80km au total ! Le souci, c'est que tout le monde ou presque est en vacances. Mais il en reste au moins un, JM himself qui l'a aussi cochée sur son programme. Ouh là, je ne vais jamais arriver à suivre cette fusée supersonique ! Bastien et Alain hésitent mais l'appel de Bleau est trop fort, et tous les prétextes sont bons : mauvaise météo, trop roulant, bla bla bla ... Bon, pas grave, je lance quand même un appel désespéré au peuple : qui me sauvera des griffes du Pedalator ? Miracle, Hervé et David sont bien là et décidés à en découdre avec ce beau parcours et me servir de gardes du corps. Rendez-vous pris à 7h45. Week-end de Pâques aidant, il me reste le lundi pour faire dodo, donc je trouve le courage de me lever à 6h. Le Gaea est toujours de sortie, le bras du Cube est en chemin mais le colis n'est pas encore arrivé. Mon manomètre semblant déréglé, je gonfle le pneu arrière à 1,2 bars seulement, les 1,6 de la semaine dernière semblant plus proche de 2 en réalité. Je voudrais bien me faire un peu moins secouer. Mon GPS me joue encore un tour, il me fait sortir avant Mantes. Pas trop réveillé à cette heure matinale et n'ayant pas pris la peine de regarder le parcours sur la carte avant, je lui fais confiance. Erreur, il y avait une sortie Bonnières plus loin. Je vais perdre 1/4h dans l'affaire, le temps de passer les innombrables ronds-points et surtout de trouver le parking car il n'est pas vraiment fléché par cet itinéraire. Hervé m'appelle inquiet juste au moment où j'aperçois l'arche de départ en passant dans une rue. Je me gare sur place, il n'y a pas grand monde et les rejoins à 8h. Plus de JM hélas, déjà parti sans doute. Zut. Récupération rapide de la plaque, je m'étais inscris par Internet, et nous partons à 8h05, direction la boucle de 35. Quelques centaines de mètres dans Bonnières et nous voilà déjà sur un single dans le Bois des Bruyères. Une pensée pour Bastien qui craignait des grandes lignes droites interminables. Le single est étroit, en dévers, et ça monte sec. Bigre, quel départ. Pour couronner le tout, David mène un train d'enfer avec Hervé dans la roue. Je ne suis pas du matin, et je serre les dents derrière. Il tombe quelques gouttes, qui rendent la terre bien dure glissante en surface. Pas du tout évident de rester sur le vélo, je me bats avec la machine et me dis qu'à ce rythme là, je ne vais pas aller bien loin. Mais c'est un peu l'objectif du jour de rouler plus fort, donc, je pédale et m'accroche derrière les lièvres, la langue pendante. Comme nous sommes montés, et bien on descend. De la pente et des virages, un passage avec une grosse racine en dévers, je tente, je rippe et fait un quasi 180°. Pied à terre, j'en profite pour essayer de localiser un bruit qui m'agace depuis le départ, ça fait clic clic clic et je ne comprends pas d'où ça vient. Je replie la cellule du capteur de vitesse, repart, zut, je les vois plus. Ouf, ils m'attendent gentiment un peu plus loin. Ca fait toujours clic clic, mais ce n'est rien à coté de l'étrier arrière d'Hervé qui lui fait ouin ouin en permanence. A coté, l'étrier de Corinne, c'était de la rigolade. Mais çà ne l'inquiète - absolument - pas, il avance et pédale comme si de rien n'était, moi, j'aurais déjà tout démonté :-) . On enchaîne, Bois de la Roquette, Bois de la Houssaye. Des bosses raides, des descentes techniques, des parties plus roulantes, ça commence tambour battant. Dès que ça monte, je vois David et Hervé qui prennent le large, je tente de recoller sur le plat, mode élastique. On arrive au premier ravito au bout de 15km, super bien fourni, il y a même du saucisson à l'ail. Pas encore très faim, mais quand même, faut pas gâcher. Les organisateurs nous annoncent une 2ème partie de la boucle bien physique, au grand émoi d'un vététiste du club de l'Yvette qui ne s'attendait pas à un parcours aussi rythmé. Effectivement, la suite attaque bien les mollets, avec une belle boucle dans la forêt de Rosny. Quelques raidars, des montées plus progressives, des descentes superbes tout en virages mais rapides et fluides. Il pluviote toujours, je me méfie un peu de l'adhérence. La machine chauffe et je commence à mieux tenir le rythme des fusées de devant. Dans une descente, David a pitié de moi et saute sur un cailloux ce qui provoque une crevaison à l'arrière.
Petite pause réparation avec la séquence recherche du ressort de serrage rapide qui a sauté au démontage. Rien à faire mais il n'est pas indispensable pour rouler. On regonfle et on repart avec une vue magnifique sur la Seine depuis les Buissons. Le soleil est revenu. Nous revoilà au point de départ après 35km et 930m de D+ au GPS, pas mal pour 35km. On fait une halte à la voiture d'Hervé pour réapprovisionner David en chambres à air. Je découvre enfin l'origine du "clic clic" . J'ai ramassé un aimant de compteur qui s'est fixé sur le disque. Je le vire, problème résolu. Nous grignotons au ravito, et c'est reparti pour le 45km. Il est 10h40. Quelques kms roulants pour traverser la Seine et rejoindre notre nouveau terrain de jeu. Ca permet de chasser les toxines et je sens les gambettes qui commencent à bien fonctionner. Soudain, on tourne à droite après Sainte-Geneviève-les-Gasny et ça monte, çà monte. Fini la rigolade. Le paysage devient superbe. On surplombe la vallée sur des singles qui filent sous les roues dans le Bois du gros Chêne. MAGNIFIQUE, la caméra tourne. Séquence de montagnes russes et nous débouchons dans le village de Giverny, petite pépite touristique. On remonte, pour cette fois dominer la Seine. Je me régale.
Arrive une montée ultra raide. Le 30x42 est dur à tirer dans cette pente et je craque à quelques mètres du sommet caché par un virage, dommage, j'aurais pu passer, ce que font David et Hervé. Cette partie est bien physique à nouveau, on s'offre une descente superbe, avec de multiples épingles dans une pente raide, peu courant dans la région. La partie finale est rapide mais un peu stressante, coincé entre les arbres à gauche et les barbelés à droite, il faut maîtriser la trajectoire. Nous revenons ensuite dans l'autre sens, sur un long single roulant en bordure de champs avec de belles fleurs un peu partout. Je suis Hervé à l'oreille, on entend les grincements de l'étrier à 1km ! Ravito 3 au km 62. Toujours aussi bien pourvu, l'organisation est au top, avec tous les carrefours sécurisés. Dernière partie, il reste trois grosses côtes dixit les organisateurs. La dernière est une spécialité locale avec plus de 100m de D+ en une fois. Je suis bien décidé à tenir la roue d'Hervé. Nous filons bon train, je parviens à le suivre dans les deux premières bosses, décrochant même un peu David. Lequel revient en boulet de canon dans la troisième où Hervé met tout le monde d'accord. Retour vers Bonnières par un magnifique sentier en balcon au dessus de la Seine. Un régal pour les yeux. Hervé appuie fort, on a du mal à le suivre avec David mais ce dernier se bat comme un beau diable. Je commence à avoir un peu mal au dos sur cette partie rapide où la terre dure fait rebondir le vélo. Je finis par lâcher un peu, et retrouve mes camarades en bas d'une ultime et belle descente technico-ludique. Nous rentrons dans la ville et rejoignons l'arrivée avec 81,9 km au GPS, 1860m de D+, 4h59 de roulage pour 5h35 de temps total. Superbe matinée ! Merci à David à Hervé de m'avoir accompagné ( et attendu ) , et désolé pour JM, ce n'est que partie remise ( je regarde du coté des VTT électriques :-) ) .




lundi 14 avril 2014

Dimanche 13/04/14 : Le Roc Trespouzien

Courant janvier, Patrick nous envoie un mail pour nous proposer de participer au Roc Trespouzien le 13 avril. Mais d'où diable lui sort cette idée ? Je n'ai jamais entendu parler de cette rando. Et Trespoux se situe à côté de Cahors, autant dire que ce n'est pas tout près. Je cherche donc sur internet pour en savoir un peu plus. Me voilà en train de lire les comptes-rendus de Pedalator et de Yves. Bigre, c'est du sérieux cette affaire. Du D+ et du single à gogo. Voilà ma curiosité éveillée et la réflexion lancée. Je me garde d'une réponse trop hâtive. Pas évident avec mon travail de m'entraîner un peu sérieusement à cette époque de l'année, mais un bel objectif est toujours motivant. Finalement, lors d'une sortie dominicale, je promets à Patrick de l'accompagner. Benoit décide de suivre son coach, Sebastien y voit une opportunité d'un test avant la Granit qui l'inquiète un tout petit peu sans qu'on comprenne bien pourquoi d'ailleurs. Bastien a opté pour la JR, oui mais ... à la réflexion l'appel du single et des belles descentes est le plus fort. Alain qui connait l'endroit nous en vante les mérites et décide de venir aussi. Une bien belle équipe se dessine ! Difficile de jauger la difficulté de l'épreuve à la lecture des CR , prudemment, je décide de profiter des avantages de travailler pour un grand constructeur automobile et je troque ma voiture de fonction pour un Jumpy Multispace version longue. On pourra se se relayer à plusieurs au retour en cas de grande fatigue. Jean-Marc et Mary seront aussi de la partie, et dans la semaine qui précède,
c'est une avalanche de messages qui s'échangent au sein de notre petit groupe. Des questions stratégiques sont à résoudre, comme le choix du restaurant, la monte pneumatique ou même le type de vélo à choisir. Vous imaginez les débats ! La casse du bras arrière du Cube me met dans l'embarras. Comment est le terrain ? Après moult hésitations et quelques traîtres tentatives visant à déstabiliser Patrick, j'opte pour le Gaea semi-rigide, privilégiant le D+ et pariant sur un terrain comparable aux Cadoles où je n'avais pas spécialement été secoué avec ce cadre éprouvé sur plusieurs grands raids. Option sécurité :-) . Pour le resto, on s'oriente vers le Bergougnoux, recommandé par un collègue connaissant le coin. Mary s'occupe de la réservation avec un nombre de convives en augmentation constante puisque Dominique et Corinne, des amis de la famille Pedalator se joindront à nous. Nous voilà à 10 à table. La météo s'annonçant magnifique, on a tous hâte d'y être. Voyage sans histoire à Cahors, nous sommes à quatre dans le Jumpy, Patrick et Bastien ont pris leur voiture, ils enchaînent derrière sur des vacances. Après avoir posé nos affaires au Kyriad où on apprend avec plaisir que le petit-déjeuner est servi à 6h30, on rejoint Bastien, JM, Mary au F1 où Dominique et Corinne arrivent peu après. Ce sont des multi-raideurs qui ont profité du samedi pour un petit raid histoire de s'échauffer avant le Roc Trespouzien. Oulà ! On ne joue pas dans la même catégorie. Le temps de constater que la roue de Corinne frotte sur l'étrier et que les plaquettes sont mortes,sans solution évidente faute de matériel de rechange, nous filons sur le centre ville de Cahors. La soirée sera très agréable. L'adresse était plus que bonne. Un chef vraiment sympathique et passionné qui chouchoute ses clients avec une cuisine maison absolument divine. Un véritable régal débuté par un apéritif local et ponctué par un feu d'artifice de pâtisseries maison en dessert. Benoit fait la démonstration de son légendaire coup de fourchette mais l'esprit de compétition de Jean-Marc est bien présent et l'affrontement du Benoilator et du Pedalator fera des victimes : les clafoutis maison n'y résisteront pas :-) . Une bonne nuit de sommeil et nous voilà d'attaque pour la matinée. Premier aléa du jour, Alain s'est rendu compte qu'il avait perdu ses papiers. Aie ! Recherche infructueuse. Nous perdons un peu de temps à nous préparer, Jean-Marc, Mary, Dominique et Corinne partent avant 8h pendant que nous démarrons 1/4h plus tard après avoir rapidement récupéré nos plaques de cadre.  Nous avons le plaisir de discuter avec Stef_mtb, l'organisateur de la Granit qui nous parle des modifications du parcours 2014. Miam :-) . Il nous recommande au passage les Démons de Gueret, une épreuve qui a lieu 15 jours avant et vaut le déplacement nous dit-il. Décidément, tout le monde m'en parle ces jours-ci. Le beau soleil annoncé n'est pas encore là, au contraire, un épais brouillard recouvre le site. Dans les premiers kilomètres, la visibilité sera parfois délicate avec l'humidité qui se dépose sur les lunettes. On est tout de suite dans le vif du sujet, après quelques centaines de mètres, les singles sont déjà là. Ça tournicote dans tous les sens, voilà qui augure bien de la journée. Mode plaisir enclenché. J'essaie de remonter les vététistes devant moi pour ne pas être gêné. A ma grande surprise, nombreux sont ceux qui semblent en difficulté technique, pourtant la majorité des participants est du coin.
Séance hésitation sur un grand chemin où des concurrents ont fait demi-tour. En bons moutons de panurge on en fait autant, pourtant le balisage me semble clair. Finalement, je rameute Benoit et le reste de la troupe et on reprend l'itinéraire initial qui était bien la bonne option. Difficile de savoir ce qui a créé ce mouvement de panique, le balisage ne souffrira d'aucune critique tout au long du parcours avec toujours une flèche ou une rubalise au meilleur endroit possible. On entame une première grosse montée. Je profite du Gaea pour accélérer et remonter un maximum de concurrents, je vois Alain un peu plus haut. Le sentier est en balcon et juste au moment où je reviens sur lui, le gars devant moi bascule dans le trou sans raison évidente. Je m'arrête, tout va bien mais le suivant heurte ma roue et ouvre le serrage rapide. Petite séance de mécanique pour tout remettre en place, je repars mais ne vois plus Alain ni Bastien. La luminosité s'améliore un peu, très beau passage à flanc de coteaux avec vue sur la vallée sur un magnifique sentier qui tourne dans tous les sens. Les premières belles descentes arrivent. Il y a de la pente, mais c'est fluide et super ludique, je prends beaucoup de plaisir sur ces passages. On enchaîne sur ce qui constituera le thème de la journée : de la monotrace qui tourne entre les arbres, qui monte et qui descend avec des pierriers tous les 50m. Un terrain qui n'est pas sans rappeler le Raid des Cadoles, mais dans un paysage plus sauvage. Un concurrent dépassé en montée me promet de me faire ma fête en descente. Ils sont susceptibles dans le coin ! Terrorisé par cette redoutable menace, je ferme les yeux et lâche les freins en priant pour ma survie sous les yeux d'un photographe. Prière entendue, je ne reverrai jamais mon agresseur finalement pas si rapide que ça :-) . Lol . Arrivée au premier ravito au bout de 20km. Benoit, Sebastien puis Patrick arrivent peu après. Patrick tombe juste avant le ravito, genou écorché. Il discutait avec un concurrent et a chuté par inattention. Au ravito, nous découvrons un vélo improbable, vélo de ville modifié dont je me dis que c'est une blague de l'organisation.
Un participant, pensant que Benoit est le propriétaire le sermonne en lui disant que c'est une aberration mécanique et qu'il court au suicide. Notre Benoilator joue le jeu et défend avec fermeté et conviction sa supposée monture au grand dam du quidam vert de rage . Nous sommes pliés de rire avec Patrick :-) . Direction le ravito 2, situé au km 38. Le ton du parcours ne change pas : ça monte , ça descend, ça tourne, 100% de singles, et pas un seul instant de répit. Certaine zones sont ouvertes pour l'occasion, on roule sur des traces presque invisbiles seulement marquées par les passages précédents. Les relances permanentes consomment de l'énergie et les descentes fluides et ludiques ne laissent finalement pas beaucoup de temps de récupération car on les dévale à toute vitesse. Pas de doute, ce coin est un paradis à vététistes, une bénédiction de dame nature. Peu avant le ravito se présente une des plus rudes bosses du parcours. Ca monte longtemps. Nous roulons de concert avec Benoit lorsqu'il me semble reconnaître le maillot de la concurrente que nous rattrapons. Et oui, pas de doute, c'est Corinne. On est étonnés de la voir là. En fait, le repas a laissé des traces, mauvaise nuit et pas de jambes. "J'agonise, mais j'irai au bout, ne vous inquietez pas". On s'inquiète quand même mais la détermination de cette guerrière ne fait aucun doute, je sais qu'elle va y arriver. On continue, et dans le passage raide, je chope un point de côté qui ne va plus le lâcher . C'est la 2ème fois que ça m'arrive cette année après Larchant. Je laisse filer Benoit et Sebastien et ralentit le rythme. On arrive rapidement au ravito, regroupement général. Patrick, qui est en proie pour la énième fois à des problèmes de dérailleur arrive peu après puis Corinne. Cette fois, Pat, il va falloir vraiment foutre à la poubelle ce X0 ensorcelé qui fait passer la chaîne entre le galet et la chape.
Nous repartons tous les cinq, avec une grosse descente à la clef. De la pente, des passages plus engagés que dans les précédentes. Je regrette mon Cube, car l'arrière du Gaea sautille sur ce type de terrain rendant le contrôle plus difficile mais ça passe bien quand même, merci le travail technique à Bleau. Alors que ça devient facile, je vois tout le monde à pied devant. Bizarre, pas de raison apparente. Et là, je découvre le drame qui s'est joué quelques instants plus tôt. Mary a chuté et s'est fait très mal à la cheville. Elle peut a peine clopiner en se tenant au vélo, ça fait vraiment mal au coeur pour elle. Gros coup de pas de chance. Jean-Marc l'aide, les secours sont prévenus et arrivent. On descend sur la route pour découvrir Bastien sans vélo. Décidément, rien ne va plus. Bastien attend en fait la voiture qui doit ramener la blessée.  Mary en sécurité, nous reprenons le parcours et Bastien son vélo , maintenant nous sommes six. Scénario atypique que ce regroupement progressif. Nous voilà encore dans un autre environnement.
On traverse des passages étonnants dans une sorte de jungle mousseuse avec des lianes toutes vertes qui pendouillent. Décors peu banal qu'on croirait tout droit sorti d'un film de science-fiction. Heureusement, aucun monstre vert venu d'ailleurs ne surgit, sans doute effrayé par Bastien qui ouvre la route tambour battant. Je n'ai jamais rencontré un endroit similaire, immortalisé sur la vidéo de la caméra embarquée. Le D+ augmente régulièrement et nous repartons pour une séance de tournicotage sur des singles émaillés de pierriers. Je suis moins vaillant, les jambes tournent toujours bien, mais la douleur lancinante sur le coté droit m'empêche de forcer et les prémices de crampes apparaissent. La chaleur et les relances permanentes me font souvent ce genre d'effet. Rien de dramatique, je m'accroche tant bien que mal. Sebastien est en pleine forme et ne lâche pas la roue de Bastien. Sacrés progrès pour notre dernière recrue, fin prêt pour la Granit, Seb, c'est ton coach qui le dit :-) . Les secousses permanentes sur le vélo me font regretter la suspension arrière, vivement le retour du bras réparé, c'est mon dos qui me le dit ! Le paysage reste superbe et sauvage et les descentes toujours aussi ludiques. Je viendrais bien m'installer ici, c'est un magnifique terrain de jeu. Dernier ravito au km 55, on nous annonce un super descente et une ultime belle montée. On attend tout le monde et nous repartons groupés. La descente est effectivement un grand moment de plaisir. Benoit qui s'est employé la veille à convaincre Dominique qu'il n'aimait pas descendre, file bon train comme dans tous les passages précédents. Ca me fait sourire intérieurement, quel farceur ce Benoit. Je rigole moins dans la bosse qui arrive. Dès les premières pentes, je sens la crampe monter et ma cuisse gauche tétanise. Arrêt d'urgence, heureusement ça ne dure pas et je peux repartir, crampes définitivement passées, plus aucun souci ensuite. Corinne et Benoit attendaient un peu haut. Elle nous fait promettre de lui envoyer les vidéos ce que nous acceptons avec plaisir. Derniers sentiers avant l'arrivée, toujours sur le même modèle : virolos, arbres et pierriers. Je rattrape un concurrent en jaune et bleu qui me semble bien fatigué. A ma grande inquiétude, en voulant s'écarter il fonce dans un arbre et passe par dessus le vélo. Pas de bobo, heureusement. Puis on débouche sur une route en légère montée avant de voir un panneau stop et "Hourra!" sur la route. Nous voilà arrivés après 65,3 km, 5h50 de roulage et 1910m de D+ au GPS. Corinne nous rejoint quelques instants plus tard, sacré guerrière.  Waouh ! Quel week-end riche en aventures et émotions, beaux moments de vélo et d'amitié. Un parcours exceptionnel, à refaire avec le Cube pour en profiter encore plus. Merci à Patrick pour cette idée géniale, merci au chef du Bergougnoux pour sa cuisine et sa passion qui font plaisir à voir et encore plus à manger, et enfin, une pensée pour Mary ( et Jean-Marc )  à qui on souhaite un rétablissement rapide. Et en repartant, nous voyons le fameux vélo que je prenais pour une blague sur le coffre d'une Clio. Incroyable, il appartenait donc bien à un concurrent !! .

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dimanche 6 avril 2014

Dimanche 06/04/14 : tout avait bien commencé ...

Belle sortie en vallée de Chevreuse avec à la clef 56 km, 4h37 de roulage et 1400m de D+. Des aventures pour Olivier victime d'une crevaison à l'avant doublée d'une rupture de la valve au regonflage, imposant l'utilisation d'une chambre. Ca se complique quand il crève à nouveau de l'arrière dans une descente caillouteuse. Seul 26" dans le groupe ... . Bon à savoir : une chambre 29" fait quand même l'affaire. Bastien pendant ce temps, sauve les escargots qui tentent de traverser le chemin devant les roues des vététistes déchaînés. Après un départ difficile, les sensations arrivent pendant la sortie, avec notamment le plaisir de venir à bout d'un raidar impossible que tous mes petits camarades passeront à pieds.  Dans les derniers kms, curieuse sensation lorsque j'accélère, la roue frotte sur la base. Je pense à une roue voilée. Prudemment, je finis en mode tranquille sans forcer sur les pédales. Hélas à la maison, mes pires craintes se confirment : la base arrière s'est fendue sous la protection, rendant le problème peu visible. Une fois le vélo nettoyé, malheureusement, le mal apparaît en pleine lumière. SAV contacté, mais c'est mort pour le Roc Trespouzien avec ce vélo.






mardi 1 avril 2014

Mardi 01/04/2014 : Marly

Après la grosse sortie de dimanche, je planifie un décrassage un peu tonique en profitant d'un créneau dispo en fin d'après-midi. Une sortie sur les belles bosses de Marly me tente bien, d'autant que le terrain est dans un état idéal. L'objectif est de faire un peu de D+ , sans forcer. Je ralie quelques collègues à ma cause : Thierry, Pascal et Denis. Et j'envoie un petit mail à Hervé, dès fois que .. Bingo, il est dispo, il vient ! Je quitte le parking d'Achères à 17h40, arrivée sur le parking à l'entrée de la forêt de Saint-Germain un peu avant 18h où je retrouve tout le monde. Nous sommes sur les terres d'Hervé qui propose d'améliorer la trace avec quelques singles. Voilà une excellente idée ! Effectivement, nous voilà sur une jolie monotrace ludique et tournicotante dont Saint-Germain regorge. Nous y allons tranquillement, mode décrassage. Nous arrivons bientôt au lycée agricole, porte de Marly. Le profil va changer, ici, ça monte et ça descend. Dans la première bosse raide, Hervé accélère le rythme créant rapidement quelques écarts dans le petit groupe. Je suis notre guide du jour. Denis arrive à pieds, chaîne cassée. Heureusement, il me reste un maillon rapide 9V, la réparation est rapidement effectuée.  Une seconde bosse accentue les dégâts, j'ai déjà oublié le mode décrassage,  on est passé en mode entraînement pour de vrai. Pascal a une contrainte horaire et coupe par la route, nous ne sommes plus que quatre. Hervé nous trouve encore de jolis singles, quelques petites montées/descentes qui passent en rythme. Puis nous arrivons dans la zone dont je me souvenais où les pentes sont plus raides et où se trouve la fameuse montée droit dans la pente qui m'a longtemps résisté. Hervé m'explique que nous sommes juste à côté de chez lui , c'est sa zone d'entraînement Granit où le circuit permet de faire 1000m de D+ en 25km. Oups, ça cause ! Je me dis que quand Bastien va lire le CR, il va vouloir voir ça. Au passage nous sommes juste à coté de chez Pierre, souvenirs. Pierre roule à nouveau après ses ennuis de santé, nul doute que nous aurons bientôt l'occasion de rouler ensemble. Hervé se propose de me montrer quelques échantillons se son terrain de jeu et c'est parti pou une belle partie de montagnes russes. Thierry et Denis décident de rentrer pendant que nous continuons. Voilà la fameuse montée que j'attendais. Je me demande si le 30x42 va suffire. Et bien oui, ça passe, sans trop de mal, mais avec le palpitant dans la zone rouge en haut, ça grimpe sévère quand même ici. Pour préparer la Granit, Hervé se fixe comme objectif d'enchaîner 10 fois cette montée . Ouh là ! On discute du parcours de juin, évidemment. Un super terrain d'entraînement, les pentes sont à peu près comparables mais évidemment moins longues. Retour vers le lycée par une suite de singles à profil descendant, ça descend d'ailleurs un sacré bout de temps. On remonte sur le lycée, heureusement que Hervé est là , car mon chemin habituel est condamné. Hervé s'arrête pour réparer une crevaison lente, et prendre le chemin du retour; Merci pour cette belle balade, et la prochaine fois, on se fait la boucle de 25km ! On se quitte, j'enclenche le mode turbo pour le retour, à fond le nez dans le guidon. Arrivée à HR un peu après 20h après 1h53 de roulage et 33km pour 500m de D+.