dimanche 25 mai 2014

Dimanche 25/05/14 : la Cernaysienne


Nous avions coché la Cernaysienne dans notre liste des randos de préparation de la Granit.  Ces dernières années, ce parcours s'est toujours révélé exceptionnel avec beaucoup plus de singles que sur la JR. 1900 puis finalement 1700 D+ annoncés sur 58km, de quoi faire chauffer les gambettes. Tous les partants pour le 15 juin sont présents avec OliVTTiste et Stéphane en prime. Une belle équipe. Nous nous donnons rendez-vous à  7h45, une arrivée plutôt matinale qui nous permet de trouver une place presque devant le point départ. Au passage petite frayeur lorsque je passe chercher Benoit. Il est un peu en retard, je prend donc le vélo pour le mettre dans la voiture et découvre que la direction est bloquée, jeu de direction grippé. Un coup de WD40 et ça se remet à bouger, mais pas vraiment de manière très fluide, à régler au retour. Sur place, pas de Seb en vue, on essaie de le joindre sans succès, nous partons finalement, un peu inquiets. Je bavarde en queue de peloton avec Bastien lorsqu'on réalise que David et Hervé sont en train de s'envoler. Accélération, on revient dans les roues mais les deux flèches bleues mènent grand train et je souffre derrière priant pour que le tempo diminue un peu. Dans la première bosse sérieuse, le sort s'en mêle, ma chaîne se coince derrière le grand pignon. Le temps de réparer, les lièvres ont filé, je reprends le parcours au sein du peloton emmené par Stéphane pendant que Patrick peste après sa transmission, pourtant toute neuve. Le parcours n'est pas si difficile que ça pour commencer et je trouve maintenant plutôt roulant, j'imagine une grosse accumulation de D+ par la suite. Dans une montée difficile où quelques panneaux nous défient de passer sans poser le pied, Benoit est gêné par un concurrent, sa roue arrière glisse du talus, tape une racine et ... déjante. Je l'attends en haut de cette pente pas si dure que ça, pendant que le reste du groupe continue. Ne voyant rien venir, je redescends à pieds. Il a fallu mettre une chambre, la réparation se termine. Je repars en direction du ravito où je suis un peu surpris de ne trouver personne. 20km de parcourus, avec une version édulcorée des Vaux de Cernay. Déjà repartis ? Benoit arrive quelques minutes plus tard et miracle nous retrouvons Seb qui était venu à vélo depuis chez lui et n'a pris le départ qu'à 8h. Les vélos sont déjà bien sales, le terrain est quand même bien gras, voire franchement boueux par endroits. Cette seconde boucle nous emmène vers le nord en direction de Maincourt. Le D+ grimpe, avec quelques enchaînements sympas mais rien d'effrayant. Tout passe facilement sur le vélo, hormis un ou deux passages franchement trop gras où le Rocket Ron arrière avoue ses limites mais je ne verrai personne faire mieux. Nous roulons de concert à un bon rythme, et on arrive rapidement au km 33 où nous attend le second ravito. Le gobelet écolo que nous transportons depuis le début avoue ses limites avec le terrain boueux. Il faut le nettoyer à chaque fois, il est rempli de terre. Il y a quand même pas mal de plat entre les montées, je me dis qu'on n'atteindra jamais le D+ annoncé. Sur un faux plat, je profite des bonnes jambes pour accélérer décrochant un peu Seb et Benoit. Arrivé en haut, je tourne machinalement à droite, ayant l'habitude de prendre cette direction sur d'autres randos. Erreur et j'entends une voix qui me rappelle. Je fais demi-tour, voit passer Seb et il me semble voir quelqu'un devant que j'identifie comme Benoit. Je reviens sur les fuyards, double Seb et entreprend de rejoindre le Benoilator. Bigre, il a lâché les chevaux, rien en vue . J'augmente la pression du turbo, relançant en danseuse dès que possible.  La boue rajoute quand même une dépense énergétique, surtout sur un passage avec un panneau " un peu de plat pour récupérer". Effectivement plat, mais dans une boue infâme ultra collante, un truc à arracher la transmission. Je passe, difficilement.  Toujours rien devant. Scrogneugneu ! J'accélère encore, revient sur plusieurs concurrents mais pas sur Benoit.. Je loupe une bifurcation pas facile à voir dans Maincourt, plus de rubalises, demi-tour et je me retrouve dans une longue montée apercevant Seb en haut. Zut, de zut, ils sont tous les deux devant maintenant. Je roule aussi vite que possible, le terrain devient franchement pourri, beaucoup d'eau, la transmission grogne et les vitesses sautent à l'arrière. Une descente qui me fait hésiter, il y a une rampe d'escalier et avec le terrain glissant, j'ai peur de la toucher avec le guidon. Finalement ça passe. Une dalle au bout, un gars me dit que je peux faire le tour, mode Bleau on, je saute la dalle, faut pas mollir ! Et à ma grande surprise, un maillot vert devant. C'est Stéphane qui a du mal, le ravito est juste après, je retrouve OliVTTiste et Seb. J'apprends qu'en fait ... Benoit est derrière ! Et moi qui appuyait comme un sourd pour le rejoindre. Il arrive quelques minutes plus tard, fatigué et avec le dérailleur avant cassé . La fourchette s'est ouverte, c'est la 2ème fois que cet incident lui arrive. Il reste ... 4km , avec une dernière bosse encore bien grassouillette. Arrivée avec 60,5 km au GPS, 1350 m de D+ seulement et 4h25 de roulage. Une belle rando bien organisée, je suis content de ma forme car pas du tout fatigué, mais un peu déçu de ne pas avoir pu profiter d'un parcours plus dur, on était loin des répétitions d'effort que j'avais imaginé. Dommage que ce soit de plus en plus difficile pour les organisateurs courageux d'obtenir les autorisations pour passer dans les endroits les plus sympas.


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