dimanche 21 février 2016

Dimanche 21/02/16 : Barbizon




Météo a peu près acceptable pour ce dimanche. Retour au VTT et à Barbizon avec un parcours varié , départ par Apremont , puis les Sablons, le Rocher de la Reine, le Pignon des Maquisards et un retour via le circuit de la gendarmerie et Franchart. 
Benoit qui revient du ski avec quelques douleurs aux tendons décide de faire de la route. Nous nous retrouvons donc à 8h30 sur la parking bien rempli avec Pat, Steph et Oliv. Alors que j'étais vraiment mal vendredi au point d'envisager un forfait pour le week-end, une bonne grasse matinée samedi m'a fait le plus grand bien et je me sens finalement en forme pour ce dimanche. Départ par les grosses marches en montée qui passent maintenant facilement depuis que j'ai compris le truc. Ca lance bien la journée où les obstacles ne résisteront pas au Stump. Après un départ bien tonique en mode Pedalator, on attaque une liaison vers les Sablons. Oliv a oublié son camel ( le copieur ! ) , et avec son destrier noir, il attaque à chaque bosse, il est léger le garçon. On arrive en haut de la dalle, Steph qui revient d'une opération au genou préfère assurer à pieds, pendant qu'Oliv se lance le premier. Je regarde avec perplexité sa trajectoire en biais, c'est courageux sur un rocher bien trempé. D'autant qu'il a un souci avec ses pneus et les a monté bien gonflés avec des chambres. Et donc, fatalement, ça glisse. Voilà notre Oliv qui part en vrille, file droit sur deux rochers, plante un gros coup de frein, et zoup, le destrier noir fait une grosse ruade qui envoie son pilote en OTB. Grosse frayeur pour nous vu qu'il est dans la zone avec de grosses pavasses pas idéales comme zone de réception. Heureusement la chance lui évite de retomber dessus, juste le cuissard bien déchiré, on a eu chaud. Pat tente à son tour, même trajectoire qu'Oliv, même glissade et voilà un Pat sous le vélo. Hum ... en confiance je ne suis plus ... Bon, je me lance quand même , mais droit dans la pente. Ca glisse, mais le Stump absorbe bien les chocs et je passe droit sur les cailloux, me voilà en bas sans grosse frayeur. Pat suit derrière pendant qu'Oliv décide d'exorciser le sort. Il retente, reglisse et passe la zone difficile à pieds, les pneus trop gonflés ne lui permette pas de tenir la bonne trajectoire. Nous voilà à l'attaque de la remontée, qui figure en bonne position dans le catalogue des montées quasi impossibles. La zone est plutôt sèche, les jambes sont toniques, c'est le jour à tenter ! Tentative 1 ratée, mais la 2ème est un succès, je parviens enfin à passer en utilisant la trajectoire extérieure. Yes !!! Super content je suis ! On redescend pour aller chercher la descente pavée avant la remontée sur le Rocher de la Reine; Pat accroche un arbre et y laisse la moitié de son cuissard. On va tous finir à poil si ça continue. Oliv passe LE Rocher Mythique malgré le terrain humide, suivi par Pat en mode : je tiens la roue et qui ne réalise même pas qu'il vient de passer enfin ce rocher qui lui resistait depuis longtemps ! Enorme ! Je tente à mon tour avec Steph en sécurité vu le coté glissant, mais ça passe nickel, vive les pneus tubeless. Pat réussi presque à passer le début de la descente finale, du coup, c'est sûr on va bientôt arriver à la passer entièrement sur le vélo celle là. Puis direction de Pignon des Maquisards en remontant la Canche aux Merciers. Petite vidéo sur la dalle en descente avant de tenter la montée impossible. Les jambes sont vraiment là et je réussi pour la première fois à m'arracher dans la partie ultra raide, j'ai l'impression que le vélo est vertical et le guidon touche presque le menton, mais le Black Panther arrière tient le choc, je ne patine pas et CA PASSE !!! Yes de yes, trop trop bien, waouh, raaah !! Je n'en reviens pas . Nous voilà dans la célèbre descente aux quatre épingles qui se transforment en atelier. N°1 réussie, N°2 réussie, la N°3 à gauche ( j'aime pas ce côté ) résiste malgré 4 tentatives. Pat passe, bravo . N°4 réussi aussi, 3/4 + la montée, je suis content et il manque pas grand chose pour la 3ème où un petit nose turn pourrait bien aider, faut que Bast nous donne des cours. Longue liaison ensuite pour aller chercher le circuit de la gendarmerie. Ca envoie du lourd pendant 20 minutes, bonne séance de cardio sur des allées sablonneuses qui pompent de la puissance. Le destrier noir d'Oliv , qui devrait reprendre le dressage, décide d'une nouvelle ruade aussi soudaine qu'imprévisible en plein milieu d'une allée, envoyant encore son cavalier dans le décor.  Un petit tour de piste noire sur le circuit (j'adore ce passage) . Retour par la montée pavée qui passe super bien, je la grimpe en force sur le 30x32 et je suis surpris de voir déjà le sommet sans que les jambes ne brûlent de trop. Retour par Franchart puis le chemin classique jusqu'au parking. Une belle sortir de 47km, 3h50 de roulage et 900m de D+ . 

dimanche 7 février 2016

DImanche 07/02/16 : l'Hivernale

L'Hivernale, traditionnellement le premier rendez-vous de la saison. Une rando à part en région parisienne, sur un terrain qu'on ne trouve nulle part ailleurs, mélange de ludique, de physique mais aussi de quelques passages bien techniques. La météo s'annonçait catastrophique, et petit miracle, elle finit en fin de semaine par tourner au beau temps. Juste de la pluie dans la nuit, mais assez pour rendre le terrain bien grassouillet et glissant par endroits, mais parfaitement roulable malgré tout. Je décide de prendre le Stump, en version light , avec les roues et le pédalier du FM056. Un test en vue de la Granit où j'ai très envie de prendre ce vélo qui donne vraiment confiance dans le technique. Je fais de mon mieux pour être sur place à 7h45, 90% de singles impliquent qu'il est quasi impossible de doubler, donc gare aux bouchons. Je pars de la maison à 6h55, après que Mary ait assuré le coup en m'envoyant un SMS. Le GPS annonce 38 min, tout va bien :-) . Oui mais ... mode comateux pour le pauvre JP qui aime pas se lever tôt, surtout qu'après une semaine professionnelle particulièrement difficile, je n'ai pas très bien dormi. Et donc ... je loupe la sortie sur l'autoroute ! Arghl, plus de 10 minutes dans la vue. J'arrive au parking à 7h50, juste pour voir Olivier qui en sort sur son vélo. Je lui fait des grands signes, mais le regard déjà concentré, il ne me voit pas. Le temps de récupérer la plaque, de retrouver Pat, puis que Seb attache très ( très ) méticuleusement sa plaque de cadre, il y a une queue pas possible pour le départ de 8h . Je n'ai jamais vu ça, apparemment un problème de planning avec les inscriptions internet. Donc à raison de départs par vague de 4 ou 5 , la bonne trentaine de vététistes que nous sommes patiente un bon 1/4h avant de pouvoir s'élancer. Il est presque 8h20 lorsqu'on commence à rouler. Pat à la tête des mauvais jours, mais ça ne l'a pas empêché de venir avec son Loki 27,5+. Wouah, courageux le garçon. Pour ma part, j'ai remis les roues normales, sur le gras, les gros pneus, ça gliiiissse et faut les tirer.  D'ailleurs, on prend rapidement de l'avance avec Seb. J'ai testé le nouveau pédalier dans la rue, et la règle connue s'applique : dans la rue, tout fonctionne toujours parfaitement. Mais là, c'est une autre affaire, l'indexation des vitesses à l'arrière n'est pas bonne et je coince deux fois la chaîne derrière le dernier pignon. Ca m'énerve ! Je corrige comme je peux détendant le câble, et me lance à la poursuite de Seb. Je recolle sur une nouvelle portion très sympa qui nous fait descendre dans la carrière par un beau single. Belle descente en sable sans difficulté. Pour une raison que seul un grand psychologue pourrait analyser, j'élargi ma trajectoire en bas histoire de faire une jolie courbe et ... me retrouve le nez dans le sable, la roue avant n'ayant pas apprécié la manoeuvre au milieu d'une ornière sablonneuse. Au passage, je tape un gros cailloux avec la main droite et tord le guidon. Le temps de repartir, me voilà encore en train de chasser derrière Seb. Et j'ai super mal à la paume de la main droite, ça va me handicaper dans tous les passages descendants avec une difficulté à serrer le guidon.  Dans le célèbre tournicoti des Gondonnières, je reviens sur Seb et ... voilà Pat qui recolle, le Patator est chaud, oublié ses mauvaises sensations, le Loki attaque. Pour ma part, j'adore ce coin, je me lance dans les toboggans et les remontées qui suivent, le Stump est parfait dans ses appuis. Oui, mais ... voilà maintenant que c'est le plateau qui déraille. Mais c'est pas possible, c'est un plateau anti-déraillement. Je rame pour remettre la chaîne, et me voilà à la traîne, avec en plus des gars devant qui avancent pas. Je finis par rejoindre Pat à la faveur d'une petite coupe dans un virage, mais on butera sur les suivants, Seb s'envole.  Dans la descente "experts" glissante, après qu'un concurrent nous ai épaté en passant les épingles facile en nose turn, Pat s'élance. Et nous montre une technique encore plus impressionnante : le back slide bike . Le principe est le suivant : sautez du vélo, puis glissez des deux pieds en même temps, tombez sur le dos et dévalez comme ça en tenant le vélo au dessus de vous. Effet de style garanti. Au passage, sentant que je ne pourrai pas autant impressionner le public, je me contente raisonnablement de passer ce virage à pieds :-) . Pas mal de nouveautés dans cette première partie, et l'approche de la Aie Aie Aie est bien gratinée, physique et technique. Pat me crie "t'arrête pas" en haut de la Aie Aie Aie, alors je m'arrête pas et ça se passe très bien, avec Seb en bas pour m'accueillir. Pas de trace des hommes verts partis devant, on a trop perdu de temps au départ. On s'élance pour la seconde partie, traditionnellement en liaison sur des chemins roulants. Oui, mais cette fois, nos organisateurs ont trouvé des singles pour pas qu'on s'ennuie, donc on s'éclate. Evidemment, j'ai encore passé la chaîne derrière le pignon peu après le départ, plus une erreur en suivant un gars qui a loupé une bifurcation et voilà Seb encore envolé. Je m'arrête 30 secondes de plus pour régler la butée de ce putain de saloperie de traître de dérailleur, ça fait monter l'adrénaline, raaaaahhhh , BANZAI ! J'allume le turbo, faut rattraper Seb. J'appuie et je me dis que là forme est là : à 30km/h dans les lignes droites, le cardio n'est qu'à 130. Bon, je découvrirai plus tard qu'il vient de bugger et restera à 130 bloqué jusqu'à la fin :-) . Du coup, j'appuie, et je rejoins Seb, au prix d'un début de point de côté. Arrivés du coté de Busseau le long de l'A6, ça redevient technique et physique. Je sens le début de point de côté mais ça va et on avance bien . Les montées / descentes s'enchaînent , on retrouve les endroits connus. L'enchaînement de montées/descentes m'empèche de souffler , le point de côté devient de plus en plus aigu et je décide de laisser partir Seb un peu avant le ravito 2 histoire de tenter de faire passer le truc en respirant bien à fond et en ralentissant un peu. Et au détour d'un chemin, qui c'est-y qu'on découvre ? Une jolie Bikette montée sur un 26" qui nous attendait. A peine le temps de lui faire la bise qu'un gars en Loki nous passe sous le nez en hurlant ' laissez la place, tête de course!" . C'est notre Pat qui nous refait le coup de l'allumage à retardement du 2ème étage de la fusée et file comme un missile. Mary nous présente une copine , Axelle, puis nous repartons , ca grimpe sévère juste avant le Gap Majeur ( qu'on ne prend pas) et la descente raide sur la crête , que nous prenons et que Mary passe. Je n'ose pas tenter la descente en sable derrière, appréhension pour mon épaule oblige, mais Seb nous fait une démonstration, facile le garçon. Pause ravito, Pat repart discrètement devant. La fin est la partie la plus dure, nous roulons à trois et Mary envoie du lourd, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Avec son 26" agile, il faut s'employer pour la suivre dans les sentiers. Le cardio remis en marche indique des scores pas rassurants, je suis pas loin d'être à fond là et mon point de côté n'est pas complètement parti, j'en bave dans les montées, souffle court, même si les jambes tiennent et qu'on grimpe (presque) tout. Cette année, je ne m'étale pas dans le virage du "goulet de la mort", une première, je tombe toujours à cet endroit ! Merci mon Stump, ça passe sans aucune frayeur comme toutes les descentes qui suivent. On est content de voir Mary se lancer, pas de doute, la confiance revient. Le final est nouveau , et bien gratiné. Une descente impressionnante, "l'Excuse", je déjante dans la foulée sur une racine; Heureusement, un coup de CO2 et le pneu reclipse, au passage, l'arrêt m'a fait du bien. Seb est devant, on repart avec Mary. Séquence toboggans, "lâche les freins" . "Lâche tout" me crie Mary. Je lâche tout, manque 10cm pour arriver en haut. Ouh là !! Avec la boue, les pédales refusent de déclipser. Le vélo va basculer en arrière, in extremis, j'attrape un arbre que j'entoure de mes bras ( et oui, j'aime cette forêt ) . Ca vous rappelle rien ? Après le sauvetage de la baleine, voici aujourd'hui celui du cachalot. Mary parvient à bloquer le vélo ce qui me permet de déclipser, sauvé d'une fin affreuse . Ouf ! Encore quelques montées/descentes plus la dernière redoutable bouclette à la sortie du parking et après 4h30 d'efforts , 52 km et 1250m de D+, nous voilà à l'arrivée, bien méritée. Il y a peu de randos en RP où on est à ce point en prise en permanence, un parcours vraiment exceptionnel qui mérite le détour mais se mérite tout court !